Traduction d'une inscription sumérienne sur une brique. Cette inscription date du règne Ur-nammu, roi de la ville d'Ur à la fin du IIIe millénaire av. J.-C.
d Inanna |
(nom propre) la déesse Inanna. d : déterminatif des noms divins. Par convention, les déterminatifs se placent au-dessus du mot (en exposant). "d" est l'abréviation du mot "dingir". Quand le signe "dingir" il est utilisé seul, il signifie : "dieu, déesse". En akkadien "dingir" se prononce : "ilu". Dans le mot : KÁ-DINGIR-RA ou Babylone en français, il y a le mot "dingir". Le peut aussi avoir une autre signification : ciel. "Ciel" se prononce AN en sumérien. |
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nin : (substantif) dame, souveraine, reine, princesse. ani(ra) : (adjectif possessif) 3e personne du singulier. (ra) : (particule de cas) datif. Le datif peut se traduire par : "pour, à". |
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ur : (substantif) chien, protecteur. ur-dNammu : (nom propre) protecteur de la déesse Nammu. |
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lugal : (substantif) propriétaire, roi. uri5 (SHESH.AB) : (nom propre) la ville d'Ur La ville d'Ur s'écrit en assemblant deux caractères SHESH et AB. Ils sont écrits par convention en majuscule. Ces deux caractères se prononcent : uri. En sumérien, comme il existe plusieurs mots qui se prononcent "uri", les assyriologues les ont numérotés pour les différencier. Le chiffre est placé sous le mot (en indice). Il existe donc au moins cinq mots qui se prononcent : uri (uri 1, 2, 3, 4 et 5). Ces mots se prononcent de la même manière, mais ils ne s'écrivent pas de la même façon ; chacun possède un ou des signes différents. Le nom de la ville d'Ur est suivi pas le signe "ki". ki : déterminatif des noms de lieux. Par convention, les déterminatifs se placent au-dessus du mot (en exposant). Quand le signe "ki" il est utilisé seul signifie "terre", en akkadien "ki" se prononce : "eretsetu". ma : et |
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lugal : (substantif) propriétaire, roi. ki-en-gir : (nom propre) le pays de Sumer. ki-uri : (nom propre) pays d'Akkad. ke4 : (deux particules de cas) ak + e ou génitif (ak) + ergatif (e). En sumérien, comme il existe plusieurs mots qui se prononcent "ke", les assyriologues les ont numérotés pour les différencier. Le chiffre est placé sous le mot (en indice). Il existe donc au moins quatre mots qui se prononcent : ke. |
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é : (substantif) maison, temple. On peut écrire "e2" : "é", c'est la même chose. En sumérien, comme il existe plusieurs mots qui se prononcent "e", les assyriologues les ont numérotés pour les différencier. Le chiffre est placé sous le mot (en indice). Il existe donc au moins deux mots qui se prononcent : e. En réalité, il y a onze "e", le dernier de la série s'écrit : "e11". Voici les significations des premiers "e" :
bien sûr, tous ces "e" s'écrivent avec des signes différents. |
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début de la base verbale ¦ mu : préfixe II na : infixe pronominal, datif, 3e personne du singulier pour les êtres humains ; dans ce cas "na" indique la déesse Inanna ou Ishtar en akkadiena |
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Traduction : Pour la déesse Inanna, sa souveraine, Ur-nammu, l’homme fort, le roi d’Ur et le roi de Sumer et d’Akkad, a bâti son temple. |